Post by Admin on Mar 2, 2016 7:20:29 GMT
Catherine Hutin-Blay:Picasso : l’étrange belle-fille
Mais qui est cette femme qui s’immisce dans le conflit opposant le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev au marchand d’art suisse Yves Bouvier? Une victime du Suisse ou un faire-valoir du Russe ?
Elle apparaît un peu par surprise, là où on ne l’attendait pas. Catherine Hutin-Blay, la belle-fille de Pablo Picasso, est venue subitement prêter main forte à l’oligarque Dmitry Rybolovlev en mars 2015, en accusant le marchand d’art suisse Yves Bouvier d’être un voleur. Pas moins. Elle a déposé plainte en mars 2015 pour le vol de deux gouaches représentant sa mère, Jacqueline, retrouvées opportunément dans la collection du Russe. Objectif atteint: Yves Bouvier a été mis en examen par une juge parisienne pour « recel de vol » donnant forcément de lui l’image d’un individu malhonnête, capable de toutes les ignominies.
Cette procédure parisienne a pour effet collatéral de venir conforter une première plainte pour « escroquerie » déposée un peu plus tôt à Monaco par l’oligarque. Celui-ci prétend avoir été spolié par Yves Bouvier qui aurait surfacturé la quarantaine d’œuvres qu’il lui avait vendues.
« Je suis riche »
Catherine Hutin-Blay, 67 ans, est une femme discrète. Elle s’exprime rarement dans la presse et livre peu de confidences sur sa vie. Elle est sortie de sa réserve en 2007 lorsque fut publié un livre sur sa mère: La Vérité sur Jacqueline et Pablo Picasso, écrit par la journaliste Pepita Dupont (Éditions Le Cherche-Midi) .
Dans cet ouvrage, l’auteur, journaliste à Paris-Match, s’emploie à réhabiliter la mémoire de la dernière épouse de Pablo Picasso qui s’est donné la mort le 15 octobre 1986. Et elle n’hésite pas, au passage, à brosser un portrait peu flatteur de Catherine Hutin-Blay, décrite comme une femme « cupide et insensible . »
Elle raconte, par exemple, que le jour-même du décès de sa mère, Catherine hurlait dans le mas Notre-Dame-de-Vie à Mougins : « Je suis riche, c’est moi la patronne, et maintenant que tout le monde sorte j’ai à parler affaires » avant de s’isoler avec son notaire et deux banquiers. Elle venait d’hériter d’un millier de toiles du célèbre peintre espagnol et d’un nombre incalculable de dessins, de gouaches, de céramiques et de sculptures.
« Le génie du siècle »
Catherine Hutin-Blay a vécu dès l’âge de 4 ans, et pendant une vingtaine d’années, avec sa mère et son beau-père, Pablo Picasso. Elle évoque brièvement cette période dans une interview au Parisien Magazine en juillet 2013. « Je suis l’héritière de ma mère, pas de Picasso. Tout ce qui concerne Picasso ça ne me concerne pas. Je n’ai rien à voir avec la famille. Je ne suis qu’une collectionneuse. » Elle est cependant reconnaissante : « Je vis grâce à Pablo et je fais vivre ma famille avec lui. » Elle ajoute : « J’ai un respect immense pour mon beau-père, mon père de lait. On me dit souvent que j’ai vécu avec le génie du siècle. J’ai juste vécu avec mes parents. »
En 2011, Catherine Hutin-Blay prétend qu’elle a été victime d’un vol de 407 œuvres de Picasso. Elle ne s’en était pas aperçue ! Curieux pour une « collectionneuse ». « Moi, je ne suis pas une femme d’affaires », explique la dame. « Pablo et ma mère m’ont hyper protégée. Je n’étais pas préparée à ça. »
Voilà donc une « collectionneuse » qui apprend par le plus grand des hasards – et avec cinq ou six ans de retard – que deux portraits de sa mère ont disparu de sa collection. Une « collectionneuse » qui prétend ne se séparer d’une œuvre que par nécessité, ce qui est manifestement faux. Et enfin, une « collectionneuse » qui affirme ne jamais se séparer d’une représentation de sa mère, ce qui est un pur mensonge …
Tout cela éclaire d’un jour nouveau la plainte qu’elle a déposée contre Yves Bouvier. Cette femme « cupide et insensible », aurait-elle été sollicitée par le Russe, homme de peu de foi, pour se liguer contre le marchand d’art ? Le portrait de l’étrange belle-belle fille de Picasso, comme le timing de l’action judiciaire engagée à Paris, semblent l’indiquer.
www.cherche-midi.com/livres/la-verite-sur-jacqueline-picasso
www.lemonde.fr/culture/article/2008/06/04/encore-une-affaire-picasso_1053639_3246.html
www.lepoint.fr/societe/pour-300-millions-d-euros-de-picasso-dans-les-ports-francs-de-geneve-15-02-2016-2017952_23.php
Mais qui est cette femme qui s’immisce dans le conflit opposant le milliardaire russe Dmitry Rybolovlev au marchand d’art suisse Yves Bouvier? Une victime du Suisse ou un faire-valoir du Russe ?
Elle apparaît un peu par surprise, là où on ne l’attendait pas. Catherine Hutin-Blay, la belle-fille de Pablo Picasso, est venue subitement prêter main forte à l’oligarque Dmitry Rybolovlev en mars 2015, en accusant le marchand d’art suisse Yves Bouvier d’être un voleur. Pas moins. Elle a déposé plainte en mars 2015 pour le vol de deux gouaches représentant sa mère, Jacqueline, retrouvées opportunément dans la collection du Russe. Objectif atteint: Yves Bouvier a été mis en examen par une juge parisienne pour « recel de vol » donnant forcément de lui l’image d’un individu malhonnête, capable de toutes les ignominies.
Cette procédure parisienne a pour effet collatéral de venir conforter une première plainte pour « escroquerie » déposée un peu plus tôt à Monaco par l’oligarque. Celui-ci prétend avoir été spolié par Yves Bouvier qui aurait surfacturé la quarantaine d’œuvres qu’il lui avait vendues.
« Je suis riche »
Catherine Hutin-Blay, 67 ans, est une femme discrète. Elle s’exprime rarement dans la presse et livre peu de confidences sur sa vie. Elle est sortie de sa réserve en 2007 lorsque fut publié un livre sur sa mère: La Vérité sur Jacqueline et Pablo Picasso, écrit par la journaliste Pepita Dupont (Éditions Le Cherche-Midi) .
Dans cet ouvrage, l’auteur, journaliste à Paris-Match, s’emploie à réhabiliter la mémoire de la dernière épouse de Pablo Picasso qui s’est donné la mort le 15 octobre 1986. Et elle n’hésite pas, au passage, à brosser un portrait peu flatteur de Catherine Hutin-Blay, décrite comme une femme « cupide et insensible . »
Elle raconte, par exemple, que le jour-même du décès de sa mère, Catherine hurlait dans le mas Notre-Dame-de-Vie à Mougins : « Je suis riche, c’est moi la patronne, et maintenant que tout le monde sorte j’ai à parler affaires » avant de s’isoler avec son notaire et deux banquiers. Elle venait d’hériter d’un millier de toiles du célèbre peintre espagnol et d’un nombre incalculable de dessins, de gouaches, de céramiques et de sculptures.
« Le génie du siècle »
Catherine Hutin-Blay a vécu dès l’âge de 4 ans, et pendant une vingtaine d’années, avec sa mère et son beau-père, Pablo Picasso. Elle évoque brièvement cette période dans une interview au Parisien Magazine en juillet 2013. « Je suis l’héritière de ma mère, pas de Picasso. Tout ce qui concerne Picasso ça ne me concerne pas. Je n’ai rien à voir avec la famille. Je ne suis qu’une collectionneuse. » Elle est cependant reconnaissante : « Je vis grâce à Pablo et je fais vivre ma famille avec lui. » Elle ajoute : « J’ai un respect immense pour mon beau-père, mon père de lait. On me dit souvent que j’ai vécu avec le génie du siècle. J’ai juste vécu avec mes parents. »
En 2011, Catherine Hutin-Blay prétend qu’elle a été victime d’un vol de 407 œuvres de Picasso. Elle ne s’en était pas aperçue ! Curieux pour une « collectionneuse ». « Moi, je ne suis pas une femme d’affaires », explique la dame. « Pablo et ma mère m’ont hyper protégée. Je n’étais pas préparée à ça. »
Voilà donc une « collectionneuse » qui apprend par le plus grand des hasards – et avec cinq ou six ans de retard – que deux portraits de sa mère ont disparu de sa collection. Une « collectionneuse » qui prétend ne se séparer d’une œuvre que par nécessité, ce qui est manifestement faux. Et enfin, une « collectionneuse » qui affirme ne jamais se séparer d’une représentation de sa mère, ce qui est un pur mensonge …
Tout cela éclaire d’un jour nouveau la plainte qu’elle a déposée contre Yves Bouvier. Cette femme « cupide et insensible », aurait-elle été sollicitée par le Russe, homme de peu de foi, pour se liguer contre le marchand d’art ? Le portrait de l’étrange belle-belle fille de Picasso, comme le timing de l’action judiciaire engagée à Paris, semblent l’indiquer.
www.cherche-midi.com/livres/la-verite-sur-jacqueline-picasso
www.lemonde.fr/culture/article/2008/06/04/encore-une-affaire-picasso_1053639_3246.html
www.lepoint.fr/societe/pour-300-millions-d-euros-de-picasso-dans-les-ports-francs-de-geneve-15-02-2016-2017952_23.php